L'origine du vélo :
C'est le Baron Drais qui, le 12 juillet 1817 en Allemagne, inventa le "vélocipède". Constituée de deux roues à rayons reliées par une poutre, le tout en bois, on avançait par l'action des pieds sur le sol assis à califourchon sur la poutre. En une heure, la distance parcourue pouvait atteindre 14,4 km. Cette machine appelée "Draisienne" en France est brevetée en 1818 sous le nom de "vélocipède" (véloce = marche rapide, pède = à pied).
Il a fallu attendre mars 1861, pour voir la première Draisienne s'équiper de pédales. C'est le serrurier parisien Pierre Michaux, qui pour résoudre le désagrément de garder les jambes levées lors de son utilisation, trouva l'idée de poser des repose-pieds, ou plutôt "un axe coudé dans le moyeu de la roue. Ainsi une invention primordiale et pourtant simple vit le jour : la pédale.
On cherche alors à rendre le vélocipède plus rapide. Comme les pédales étaient fixées de part et d'autre du moyeu de la roue avant, il fallait augmenter le diamètre de cette roue motrice pour accroître la distance parcourue à chaque coup de pédale. Alors le diamètre de la roue avant ne cessa d'augmenter tandis que celui de la roue arrière diminua, son rôle se limitant à permettre l'équilibre de l'ensemble.
Ainsi naquit le grand Bi dans les années 1870.
Puis c'est encore un Français, Jules Truffault, qui vers 1875 réalisa le grand Bi en acier. Il allégea jantes et fourches en les fabricant creuses à partir d'un stock déclassé de fourreaux de sabre et construisit une machine en remplaçant les lourds rayons en bois par des rayons métalliques en tension. En 1881, le grand Bi atteint presque la perfection et pèse pour les modèles de course entre 10 à 11 kilogrammes !
Cependant, l'hypertrophie de la roue avant pour un diamètre de 3 mètres pose des problèmes de sécurité et la hantise des chutes imposait le besoin d'engins plus proche du sol.
- - -
Enfin, la bicyclette plus proche de celle que nous connaissons fit son apparition au début des années 1880, avec ses roues de diamètres égaux, sa traction par chaîne et un cadre acier en croix.
Bicyclette de 1888 à cadre en croix et transmission par chaîne.
A partir des années 1890, la figure géométrique en triangulation des cadres s'imposa : le vélo d'antan ressemblait alors énormément au nôtre mais ressemblait seulement. Un grand nombre d'évolutions discrètes mais majeures devaient encore voir le jour : le pneumatique, la roue libre, le changement de vitesse, ...
Bicyclette de 1890 à cadre classique et transmission par chaîne.
En 1891, Charles Terront est vainqueur de la première grande course classique Paris Brest Paris sans étape sur une bicyclette montée avec des prototypes Michelin : les premiers pneumatiques démontables. Mais la véritable révolution avait déjà eu lieu, quelques années auparavant en 1888, quand le vétérinaire écossais Dunlop avait réinventé le "tube creux de caoutchouc gonflé d'air" à la place d'un bandage plein jusqu'alors en vigueur.
Bicyclette de 1891 utilisée pour la classique Paris-Brest-Paris.
A l'approche du 20ème siècle et au rythme des compétitions, des inventions majeures allait permettre au vélo de ce perfectionner encore.
D'abord, pour améliorer la transmission, plusieurs systèmes fét élaborés. Une transmission sans chaîne mais par cardan (dit acatène) se substitua à la chaîne durant les années 1896 à 1898 et utilisé lors de courses de longue distance. Très complexe, relativement lourd et ne permettant pas aisément un changement de vitesse, ce système disparut pour relaisser place à la transmission par chaîne.
Vélo à transmission par cardan.
En 1889, lors de l'exposition internationale des vélocipèdes, certaines bicyclettes comportaient déjà des systèmes pour changer de développement en roulant. Leur commercialisation n'a débutées qu'au début des années 1900.
Paul de Vivie s'investit pour que la bicyclette soit le plus commode possible pour les cyclotouristes. Il s'intéressa à toutes les expériences faites en ce domaine et mit au banc d'essai de multiples machines à changements de vitesse (avec bi-chaîne, chaîne flottante...).
En 1913 à Chanteloup, la course de la Polymultipliée permis aux coureurs d'expérimenter divers systèmes de changements de vitesse.
Vélo avec boîte de vitesse dans le pédalier.
Vélo à deux chaînes, 3 vitesses dont 2 par rétropédalage.
Vélo 6 vitesses, 3 dans le moyeu + 2 chaînes.
C'est à l'occasion du Tour de France 1912 ou les cols des Alpes fut franchi pour la première fois, que le Stéphanois Joanny Panel utilise "le Chemineau" un changement de vitesse par dérailleur (co-inventé avec Claudius Bouillier en 1911). Mais ce dérailleur fut ensuite interdit par Henri Desgrange sur le Tour jusqu'en 1937.
En 1923, Juy lança le dérailleur Simplex.
Le dérailleur à baguette vit le jour en 1933 grâce aux travaux de Campagnolo.
Vélo "Le Chemineau" à dérailleur utilisé par Panel lors du Tour 1911.
A part l'équipement utilisé, la géométrie des vélos de course n'a plus évolué depuis 1933. Elle est restée figée à cause de la réglementation de l'Union Cycliste Internationale. Pourtant, le vélo aurait eu une formidable occasion d'évoluer en 1934. Il s'en est fallu d'une décision de l'UCI basée sur des intérêts commerciaux de leurs dirigeants... Sans cette décision, les vélos ne seraient certainement pas les mêmes aujourd'hui...
L'alternative au vélo droit :
Dans les années 1920, et sur les bases de "la bicyclette normale" inventée en 1896 de M. Challand, Charles Mochet invente le VPH à quatre roues qu'il baptisa "le Vélocar".
Cet engin rencontra du succès mais il était dangereux pour les autres usagers de la route car peu maniable dans les virages.
Le "Velocar" participa à quelques courses.
Au début des années 30, Charles Mochet revient sur le concept jamais exploité de "la bycyclette normale" qu'il modernisa pour obtenir le premier vélo-couché.
Techniquement, on sait que le vélo couché de Charles Mochet a :
les deux roues d'un diamètre de 50 centimètres,
un centre de gravité bas
un empattement de 146 centimètres ce qui lui donne une très bonne stabilité.
le pédalier est de 12 cm en surélévation du siège ce qui permet de développer plus de puissance
le pédalier et le siège sont réglables à la taille du pilote ou en fonction de l'utilisation voulue du vélo-couché.
Dans sa longue recherche, Charles Mochet s'est appliqué à construire un vélo plus rapide que le vélo traditionnel, mais il voulait aussi prouver que le vélo-couché était l'idéal pour le tourisme (confort même avec bagages) et l'usage journalier. L'ingénieur autodidacte français construisit plusieurs modèles. Il appliquait avec génie des principes de physique.
C'est le cycliste professionnel Henri Lemoine qui essaya en premier le vélo-couché encore baptisé "Vélocar". Il fut étonné par son confort et sa maniabilité, mais il refusa de l'employer dans les concours... Il avait peur d'être ridicule.
Suite à ce refus, Charles Mochet appela Francis Faure, un coureur de deuxième catégorie, frère du célèbre coureur Benoît Faure pour tester son engin. Il fut ainsi le premier coureur a montré de l'intérêt aux recherches de Mochet. Il s'entraîna un peu et décida de monter sur la piste...
Quand il se présenta avec son vélo-couché, les autres coureurs rigolèrent. "Faure, vous êtes déjà fatigué ?... et autres quolibets..." Mais ces moqueurs cessèrent de rire lorsque Francis Faure prit la tête de la course. Nos "rigolos" ne savaient même pas revenir dans son sillage.
Tirant profit de la supériorité aérodynamique indéniable de son vélo-couché, Faure battit ainsi de nombreux cyclistes de première classe en France puis en Europe. En un an, Faure était devenu pratiquement imbattable dans les courses jusque 5 km sur vélodrome.
Le "Velocar" arrive sur la route en 1933 et c'est de suite un succès. Paul Morand remporte même Paris-Limoges sur un vélo-couché de Mochet. Faure établit de nombreux records du monde sur piste et le "Georges Mochet" de route remporte un vif succès. Cette situation favorable incite ces promoteurs Charles et son fils Georges a envisagé de battre le record de l'heure.
Charles Mochet questionna en octobre 1932 l'Union Cyclisme International pour obtenir l'homologation de son vélo-couché. Il voulait être sûr que le record serait reconnu. Il reçut une réponse positive à sa demande : "le Velocar n'a aucun composant aérodynamique ajouté...".
En 1907, le record absolu de l'heure était porté à 41,520Km par le français Marcel Berthet. En 1914, ce record passe à 44,247Km par le suisse Oscar et son vélo caréné appelé l'oeuf d'Oscar. Ce record restera inchangé jusqu'en 1933. Pourtant, le vélo d'Oscar fut copié par de nombreux constructeurs. Des carénages furent imaginés pour envelopper les vélos ordinaires. Cette course technologique devenait dangereuse et elle fut interrompue par l'UCI en 1914.
Le 7 juillet 1933, avec son vélo couché, Francis Faure porte le record de l'heure à 45,055Km au vélodrome de Paris. Les médias relaient l'événement et les problèmes commencent. Est-ce bien un vélo ? C'est une petite révolution... et puis le chaos. Puis en aoét, Maurice Richard porte le record à 44,077Km sur un vélo droit.
Le monde du cyclisme est en ébullition. Quel est le bon record du monde ? Le vélo-couché serait-il légitimé comme bicyclette légale pour participer aux concours sanctionnés par l'UCI ? Ce fut le plat consistant du 58ème congrès de l'UCI. (février 33). Les fonctionnaires se sont amusés et ont été intéressés par le "Velocar"... Et puis l'anglais fut séduit par la stabilité du vélo et lui prédisait un grand avenir. L'italien "Bertholini" trouvait qu'il ne s'agissait pas d'un vélo ! Incroyable mais vrai.
Et puis ce qui fit basculer les fonctionnaires n'est pas un critère technique mais une appréciation humaine. Un "petit" cycliste comme Francis Faure n'avait le droit d'être champion du monde ! Faure n'avait pas gagné de grandes courses. Ce record devait appartenir à un "bon" coureur comme Richard. L'UCI venait d'outrepasser ses compétences initiales et d'interdire le progrès. Le 1 avril 1934, l'UCI refuse de reconnaître tous les records sur vélo-couché et interdit son utilisation dans les courses. C'est le jour le plus noir pour son développement.
L'UCI définit des critères géométrique précis pour la constitution d'un vélo de course !
Le 1 avril 1934, Francis Faure est reconnu champion du monde VPH sans carénage. Malgré les protestations de Charles Mochet, ce qui promettait de devenir une fabuleuse aventure avorta. Il faudra attendre plus de 50 ans pour voir renaître cette magnifique invention... et plus de 60 ans pour qu'elle devienne peu à peu un produit de consommation !
Charles Mochet a créé les bases du vélo-couché mais l'aventure n'est pas terminée. Le vélo-couché Mochet a pris place au Musée allemand du vélo à Einbeck. Le vélo-couché est un véritable vélo quoiqu'en pense les fonctionnaires de l'UCI. Le vélo-couché est un progrès technique indiscutable
Celui du record de vitesse. (130 Km heure)
Les évolutions récentes :
En 1972, une nouvelle discipline vit le jour au Etats-Unis. Une bande de copains Californiens un peu allumés (Joe Breeze, Charlie Keely, Tom Ritchey, Gary Fischer, Otis Guy, Jopts Brandt) décident de dévaler les sentiers des montagnes en vélo. Ils fabriquent un vélo avec un cadre plus court et plus solide, et des roues plus petites, équipées de pneus plus larges à crampons. Le résultat est un peu lourd, mais l'engin est vite perfectionné et devient le Montain Bike.
En 1977, le véritable premier VTT est créé : le Breeze Number One.
En 1982, le Stumpjumper est le premier VTT construit en grande série. Cette appellation est d'ailleurs encore conservée aujourd'hui par Specialized.
En 1983, le premier VTT qui arrive en France vient du Canada, c'est un Peugeot. Il possède des gros pneus et 3 plateaux. Stéphane Hauvette fonde l'Association Française de Montain-Bike (AFMB) et en devient le premier président.
En 1984, le VTT est vendu à un millier d'exemplaires sur toute l'année. La première compétition de VTT en France voit le jour. Il s'agit du célèbre Roc d'Azur qui rassemble à sa première édition 7 concurrents.
En 1985, L'AFMB développe la discipline en France. Les premières compétitions (Roc d'Azur avec 30 participants à la deuxième édition, Paris-Deauville, les 24 Heures d'Auvergne, Chalmazel-Montbrison, etc.) commencent à réunir de plus en plus de participants. Le premier VTT français sort des chaînes MBK. C'est le Ranger.
En 1987, d'autres constructeurs français se lancent dans l'aventure. Peugeot propose le VTT1 Alpine, MBK le Tracker, Raleigh le Maverick. Les premiers modèles pèsent entre 17 et 20 kg. Ils se distinguent du vélo de route par leur guidon droit, leurs grosses roues et leur cadre en acier plus solide. Les premiers Championnats du Monde (à Villard-de-Lans) et Championnats de France ont lieu.
En 1988, le VTT est reconnu par la Fédération Française de Cyclisme (FFC). L'AFMB devient la commission nationale du VTT et Stéphane Hauvette en prend la présidence. Le premier championnat de France FFC est organisé et comporte 9 épreuves. Shimano invente les vitesses indexées SIS et la cassette passe à 6 pignons.
En 1989, Shimano invente l'hyperglide qui facilite le changement de vitesses. Les premières pédales automatiques Shimano apparaissent. La première fourche à suspension est créée, la Rock-Shox RS1. Le numéro 1 de Vélo-Vert Magazine parait.
En 1990, Proflex et Cannondale créent les premiers vélos à suspension arrière. Shimano invente le changement de vitesses au guidon STI RapidFire. La cassette Shimano s'offre 7 pignons. GripShift développe les poignées tournantes.
En 1992, Shimano sort la cassette à 8 vitesses. Le Camelbak fait son apparition. La majorité des cadres utilise l'acier chrome pour plus de confort.
En 1996, apparition des freins V-brakes qui vont enterrer les cantilevers. Le VTT apparaît pour la première fois aux Jeux Olympiques d'Atlanta. Le Hollandais Bart Brentjens y devient le premier champion olympique en cross country.
En 1997, apparition des tiges de selle suspendues et des pneus semi-slick.
En 1998, les freins à disques apparaissent sur les VTT.
En 1999, la cassette Shimano a 9 pignons.
En 2000, les pneus Tubeless apparaissent.
En 2005, le Singlespeed (pas de dérailleurs) se développe.
Aujourd'hui, Le VTT représente 70% du marché du cycle en France. Grâce à l'utilisation de l'aluminium ou des alliages pour les cadres, le poids est descendu dans une fourchette de 10 à 12 kg. Le nombre de vitesses est passé de 15 à 27.
La selle Proust
la selle Proust
L'utilisation de la cette selle réduit la compression des muscles fessiers, des parties génitales, supprime les frottements de l'entrejambe, etc...
Cette selle réduit ou supprime de nombreux problèmes lié à la pratique du vélo.
Merci au site : http://cycloclub-varangeville.fr/index.php
C'est le Baron Drais qui, le 12 juillet 1817 en Allemagne, inventa le "vélocipède". Constituée de deux roues à rayons reliées par une poutre, le tout en bois, on avançait par l'action des pieds sur le sol assis à califourchon sur la poutre. En une heure, la distance parcourue pouvait atteindre 14,4 km. Cette machine appelée "Draisienne" en France est brevetée en 1818 sous le nom de "vélocipède" (véloce = marche rapide, pède = à pied).
Il a fallu attendre mars 1861, pour voir la première Draisienne s'équiper de pédales. C'est le serrurier parisien Pierre Michaux, qui pour résoudre le désagrément de garder les jambes levées lors de son utilisation, trouva l'idée de poser des repose-pieds, ou plutôt "un axe coudé dans le moyeu de la roue. Ainsi une invention primordiale et pourtant simple vit le jour : la pédale.
On cherche alors à rendre le vélocipède plus rapide. Comme les pédales étaient fixées de part et d'autre du moyeu de la roue avant, il fallait augmenter le diamètre de cette roue motrice pour accroître la distance parcourue à chaque coup de pédale. Alors le diamètre de la roue avant ne cessa d'augmenter tandis que celui de la roue arrière diminua, son rôle se limitant à permettre l'équilibre de l'ensemble.
Ainsi naquit le grand Bi dans les années 1870.
Puis c'est encore un Français, Jules Truffault, qui vers 1875 réalisa le grand Bi en acier. Il allégea jantes et fourches en les fabricant creuses à partir d'un stock déclassé de fourreaux de sabre et construisit une machine en remplaçant les lourds rayons en bois par des rayons métalliques en tension. En 1881, le grand Bi atteint presque la perfection et pèse pour les modèles de course entre 10 à 11 kilogrammes !
Cependant, l'hypertrophie de la roue avant pour un diamètre de 3 mètres pose des problèmes de sécurité et la hantise des chutes imposait le besoin d'engins plus proche du sol.
- - -
Enfin, la bicyclette plus proche de celle que nous connaissons fit son apparition au début des années 1880, avec ses roues de diamètres égaux, sa traction par chaîne et un cadre acier en croix.
Bicyclette de 1888 à cadre en croix et transmission par chaîne.
A partir des années 1890, la figure géométrique en triangulation des cadres s'imposa : le vélo d'antan ressemblait alors énormément au nôtre mais ressemblait seulement. Un grand nombre d'évolutions discrètes mais majeures devaient encore voir le jour : le pneumatique, la roue libre, le changement de vitesse, ...
Bicyclette de 1890 à cadre classique et transmission par chaîne.
En 1891, Charles Terront est vainqueur de la première grande course classique Paris Brest Paris sans étape sur une bicyclette montée avec des prototypes Michelin : les premiers pneumatiques démontables. Mais la véritable révolution avait déjà eu lieu, quelques années auparavant en 1888, quand le vétérinaire écossais Dunlop avait réinventé le "tube creux de caoutchouc gonflé d'air" à la place d'un bandage plein jusqu'alors en vigueur.
Bicyclette de 1891 utilisée pour la classique Paris-Brest-Paris.
A l'approche du 20ème siècle et au rythme des compétitions, des inventions majeures allait permettre au vélo de ce perfectionner encore.
D'abord, pour améliorer la transmission, plusieurs systèmes fét élaborés. Une transmission sans chaîne mais par cardan (dit acatène) se substitua à la chaîne durant les années 1896 à 1898 et utilisé lors de courses de longue distance. Très complexe, relativement lourd et ne permettant pas aisément un changement de vitesse, ce système disparut pour relaisser place à la transmission par chaîne.
Vélo à transmission par cardan.
En 1889, lors de l'exposition internationale des vélocipèdes, certaines bicyclettes comportaient déjà des systèmes pour changer de développement en roulant. Leur commercialisation n'a débutées qu'au début des années 1900.
Paul de Vivie s'investit pour que la bicyclette soit le plus commode possible pour les cyclotouristes. Il s'intéressa à toutes les expériences faites en ce domaine et mit au banc d'essai de multiples machines à changements de vitesse (avec bi-chaîne, chaîne flottante...).
En 1913 à Chanteloup, la course de la Polymultipliée permis aux coureurs d'expérimenter divers systèmes de changements de vitesse.
Vélo avec boîte de vitesse dans le pédalier.
Vélo à deux chaînes, 3 vitesses dont 2 par rétropédalage.
Vélo 6 vitesses, 3 dans le moyeu + 2 chaînes.
C'est à l'occasion du Tour de France 1912 ou les cols des Alpes fut franchi pour la première fois, que le Stéphanois Joanny Panel utilise "le Chemineau" un changement de vitesse par dérailleur (co-inventé avec Claudius Bouillier en 1911). Mais ce dérailleur fut ensuite interdit par Henri Desgrange sur le Tour jusqu'en 1937.
En 1923, Juy lança le dérailleur Simplex.
Le dérailleur à baguette vit le jour en 1933 grâce aux travaux de Campagnolo.
Vélo "Le Chemineau" à dérailleur utilisé par Panel lors du Tour 1911.
A part l'équipement utilisé, la géométrie des vélos de course n'a plus évolué depuis 1933. Elle est restée figée à cause de la réglementation de l'Union Cycliste Internationale. Pourtant, le vélo aurait eu une formidable occasion d'évoluer en 1934. Il s'en est fallu d'une décision de l'UCI basée sur des intérêts commerciaux de leurs dirigeants... Sans cette décision, les vélos ne seraient certainement pas les mêmes aujourd'hui...
L'alternative au vélo droit :
Dans les années 1920, et sur les bases de "la bicyclette normale" inventée en 1896 de M. Challand, Charles Mochet invente le VPH à quatre roues qu'il baptisa "le Vélocar".
Cet engin rencontra du succès mais il était dangereux pour les autres usagers de la route car peu maniable dans les virages.
Le "Velocar" participa à quelques courses.
Au début des années 30, Charles Mochet revient sur le concept jamais exploité de "la bycyclette normale" qu'il modernisa pour obtenir le premier vélo-couché.
Techniquement, on sait que le vélo couché de Charles Mochet a :
les deux roues d'un diamètre de 50 centimètres,
un centre de gravité bas
un empattement de 146 centimètres ce qui lui donne une très bonne stabilité.
le pédalier est de 12 cm en surélévation du siège ce qui permet de développer plus de puissance
le pédalier et le siège sont réglables à la taille du pilote ou en fonction de l'utilisation voulue du vélo-couché.
Dans sa longue recherche, Charles Mochet s'est appliqué à construire un vélo plus rapide que le vélo traditionnel, mais il voulait aussi prouver que le vélo-couché était l'idéal pour le tourisme (confort même avec bagages) et l'usage journalier. L'ingénieur autodidacte français construisit plusieurs modèles. Il appliquait avec génie des principes de physique.
C'est le cycliste professionnel Henri Lemoine qui essaya en premier le vélo-couché encore baptisé "Vélocar". Il fut étonné par son confort et sa maniabilité, mais il refusa de l'employer dans les concours... Il avait peur d'être ridicule.
Suite à ce refus, Charles Mochet appela Francis Faure, un coureur de deuxième catégorie, frère du célèbre coureur Benoît Faure pour tester son engin. Il fut ainsi le premier coureur a montré de l'intérêt aux recherches de Mochet. Il s'entraîna un peu et décida de monter sur la piste...
Quand il se présenta avec son vélo-couché, les autres coureurs rigolèrent. "Faure, vous êtes déjà fatigué ?... et autres quolibets..." Mais ces moqueurs cessèrent de rire lorsque Francis Faure prit la tête de la course. Nos "rigolos" ne savaient même pas revenir dans son sillage.
Tirant profit de la supériorité aérodynamique indéniable de son vélo-couché, Faure battit ainsi de nombreux cyclistes de première classe en France puis en Europe. En un an, Faure était devenu pratiquement imbattable dans les courses jusque 5 km sur vélodrome.
Le "Velocar" arrive sur la route en 1933 et c'est de suite un succès. Paul Morand remporte même Paris-Limoges sur un vélo-couché de Mochet. Faure établit de nombreux records du monde sur piste et le "Georges Mochet" de route remporte un vif succès. Cette situation favorable incite ces promoteurs Charles et son fils Georges a envisagé de battre le record de l'heure.
Charles Mochet questionna en octobre 1932 l'Union Cyclisme International pour obtenir l'homologation de son vélo-couché. Il voulait être sûr que le record serait reconnu. Il reçut une réponse positive à sa demande : "le Velocar n'a aucun composant aérodynamique ajouté...".
En 1907, le record absolu de l'heure était porté à 41,520Km par le français Marcel Berthet. En 1914, ce record passe à 44,247Km par le suisse Oscar et son vélo caréné appelé l'oeuf d'Oscar. Ce record restera inchangé jusqu'en 1933. Pourtant, le vélo d'Oscar fut copié par de nombreux constructeurs. Des carénages furent imaginés pour envelopper les vélos ordinaires. Cette course technologique devenait dangereuse et elle fut interrompue par l'UCI en 1914.
Le 7 juillet 1933, avec son vélo couché, Francis Faure porte le record de l'heure à 45,055Km au vélodrome de Paris. Les médias relaient l'événement et les problèmes commencent. Est-ce bien un vélo ? C'est une petite révolution... et puis le chaos. Puis en aoét, Maurice Richard porte le record à 44,077Km sur un vélo droit.
Le monde du cyclisme est en ébullition. Quel est le bon record du monde ? Le vélo-couché serait-il légitimé comme bicyclette légale pour participer aux concours sanctionnés par l'UCI ? Ce fut le plat consistant du 58ème congrès de l'UCI. (février 33). Les fonctionnaires se sont amusés et ont été intéressés par le "Velocar"... Et puis l'anglais fut séduit par la stabilité du vélo et lui prédisait un grand avenir. L'italien "Bertholini" trouvait qu'il ne s'agissait pas d'un vélo ! Incroyable mais vrai.
Et puis ce qui fit basculer les fonctionnaires n'est pas un critère technique mais une appréciation humaine. Un "petit" cycliste comme Francis Faure n'avait le droit d'être champion du monde ! Faure n'avait pas gagné de grandes courses. Ce record devait appartenir à un "bon" coureur comme Richard. L'UCI venait d'outrepasser ses compétences initiales et d'interdire le progrès. Le 1 avril 1934, l'UCI refuse de reconnaître tous les records sur vélo-couché et interdit son utilisation dans les courses. C'est le jour le plus noir pour son développement.
L'UCI définit des critères géométrique précis pour la constitution d'un vélo de course !
Le 1 avril 1934, Francis Faure est reconnu champion du monde VPH sans carénage. Malgré les protestations de Charles Mochet, ce qui promettait de devenir une fabuleuse aventure avorta. Il faudra attendre plus de 50 ans pour voir renaître cette magnifique invention... et plus de 60 ans pour qu'elle devienne peu à peu un produit de consommation !
Charles Mochet a créé les bases du vélo-couché mais l'aventure n'est pas terminée. Le vélo-couché Mochet a pris place au Musée allemand du vélo à Einbeck. Le vélo-couché est un véritable vélo quoiqu'en pense les fonctionnaires de l'UCI. Le vélo-couché est un progrès technique indiscutable
Celui du record de vitesse. (130 Km heure)
Les évolutions récentes :
En 1972, une nouvelle discipline vit le jour au Etats-Unis. Une bande de copains Californiens un peu allumés (Joe Breeze, Charlie Keely, Tom Ritchey, Gary Fischer, Otis Guy, Jopts Brandt) décident de dévaler les sentiers des montagnes en vélo. Ils fabriquent un vélo avec un cadre plus court et plus solide, et des roues plus petites, équipées de pneus plus larges à crampons. Le résultat est un peu lourd, mais l'engin est vite perfectionné et devient le Montain Bike.
En 1977, le véritable premier VTT est créé : le Breeze Number One.
En 1982, le Stumpjumper est le premier VTT construit en grande série. Cette appellation est d'ailleurs encore conservée aujourd'hui par Specialized.
En 1983, le premier VTT qui arrive en France vient du Canada, c'est un Peugeot. Il possède des gros pneus et 3 plateaux. Stéphane Hauvette fonde l'Association Française de Montain-Bike (AFMB) et en devient le premier président.
En 1984, le VTT est vendu à un millier d'exemplaires sur toute l'année. La première compétition de VTT en France voit le jour. Il s'agit du célèbre Roc d'Azur qui rassemble à sa première édition 7 concurrents.
En 1985, L'AFMB développe la discipline en France. Les premières compétitions (Roc d'Azur avec 30 participants à la deuxième édition, Paris-Deauville, les 24 Heures d'Auvergne, Chalmazel-Montbrison, etc.) commencent à réunir de plus en plus de participants. Le premier VTT français sort des chaînes MBK. C'est le Ranger.
En 1987, d'autres constructeurs français se lancent dans l'aventure. Peugeot propose le VTT1 Alpine, MBK le Tracker, Raleigh le Maverick. Les premiers modèles pèsent entre 17 et 20 kg. Ils se distinguent du vélo de route par leur guidon droit, leurs grosses roues et leur cadre en acier plus solide. Les premiers Championnats du Monde (à Villard-de-Lans) et Championnats de France ont lieu.
En 1988, le VTT est reconnu par la Fédération Française de Cyclisme (FFC). L'AFMB devient la commission nationale du VTT et Stéphane Hauvette en prend la présidence. Le premier championnat de France FFC est organisé et comporte 9 épreuves. Shimano invente les vitesses indexées SIS et la cassette passe à 6 pignons.
En 1989, Shimano invente l'hyperglide qui facilite le changement de vitesses. Les premières pédales automatiques Shimano apparaissent. La première fourche à suspension est créée, la Rock-Shox RS1. Le numéro 1 de Vélo-Vert Magazine parait.
En 1990, Proflex et Cannondale créent les premiers vélos à suspension arrière. Shimano invente le changement de vitesses au guidon STI RapidFire. La cassette Shimano s'offre 7 pignons. GripShift développe les poignées tournantes.
En 1992, Shimano sort la cassette à 8 vitesses. Le Camelbak fait son apparition. La majorité des cadres utilise l'acier chrome pour plus de confort.
En 1996, apparition des freins V-brakes qui vont enterrer les cantilevers. Le VTT apparaît pour la première fois aux Jeux Olympiques d'Atlanta. Le Hollandais Bart Brentjens y devient le premier champion olympique en cross country.
En 1997, apparition des tiges de selle suspendues et des pneus semi-slick.
En 1998, les freins à disques apparaissent sur les VTT.
En 1999, la cassette Shimano a 9 pignons.
En 2000, les pneus Tubeless apparaissent.
En 2005, le Singlespeed (pas de dérailleurs) se développe.
Aujourd'hui, Le VTT représente 70% du marché du cycle en France. Grâce à l'utilisation de l'aluminium ou des alliages pour les cadres, le poids est descendu dans une fourchette de 10 à 12 kg. Le nombre de vitesses est passé de 15 à 27.
La selle Proust
la selle Proust
L'utilisation de la cette selle réduit la compression des muscles fessiers, des parties génitales, supprime les frottements de l'entrejambe, etc...
Cette selle réduit ou supprime de nombreux problèmes lié à la pratique du vélo.
Merci au site : http://cycloclub-varangeville.fr/index.php
c nul
RépondreSupprimer