A toi Gainsbourg qui arpentais le centre comme les faubourgs, assoiffé de vérités suavement sucrés,bonbons au gout de Bourbon.
Toi qui débordais des enceintes pour unir les limitrophes,
Tu as fécondé nos coeurs sclérosés,
Au bord de la catastrophe.
Comme dis si bien Verlaine:
"Aigle fier et serein, quand du haut de ton aire
Tu vois sur l'univers planer ce noir vautour,
Le mépris (n'est-ce pas, plutôt que la colère)
Magnanime génie, dans ton cœur, a son tour?.."
Gainsbarre qui en avait marre de ces esprits trops dressés, de toges sombres surannés.
Tu as placé la barre si haut que redescendre de tes chansons ressemblent à ces matins tout juste sortis d'ébriété.
Tes étés si délicieusement, douloureusement présents, persistants.
L'amour que nous ne ferons jamais ensemble est le plus beau, même si tu as fécondé comme un dieu fumeur de Havanes, mes virginales pensées.
En ton véritable nom, Ginsburg, je lève mon verre de gin pimenté de gingembre à ta plus belle muse, jane!
Tu es venu nous dire que tu t'en allais, et depuis les tristes sanglots sont notre lot.
Don/Doc Garano
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