II est difficile de trouver à la genèse de l'homme une explication autre que l'évolution
à partir d'une branche du règne animal.
Subjectivement, nous serions évidemment tentés de nous rebeller contre l'hypothèse
d'une ascendance simiesque que, à tort ou à raison, nous considérons comme peu flatteuse, et
une genèse miraculeuse ferait beaucoup mieux notre affaire !
L'homme aurait-il été créé spontanément par privilège?
Sommes-nous fils de Dieu, créatures de Dieu? Oui, certainement si nous identifions
Dieu à l'Intelligence universelle, non, sans aucun doute, si nous faisons de Dieu un créateur
qui nous modèle en argile et extirpe la première femme de la côte du premier homme
endormi!
La terre sur une orbite privilégiée
Dans le cadre de l'évolution universelle, il ne semble y avoir de privilège pour aucun
règne, pour aucun chaînon.
Pas de privilège pour l'Himalaya qui, par faveur, pourrait être un éden de chaleur sans
neiges éternelles; pas de privilège pour l'océan Pacifique dont les eaux pourraient ne pas être
salées; pas de privilège pour qu'une fourmi ait la taille d'un éléphant et un éléphant la petitesse
d'une fourmi; pas de privilège pour un seul des milliards de soleils qui se consument dans
l'immensité des nues...
Pourtant, en ce qui concerne l'homme, la question pourrait se poser !
Nous avons, certes, une fâcheuse tendance à nous croire le centre de l'univers, comme
l'affirme la Bible, mais notre vaisseau spatial - la Terre - n'est-il pas mieux gréé, pourvu,
armé, pour affronter la navigation cosmique, que les autres vaisseaux planétaires?
Nous ne sommes pas très renseignés à ce sujet, mais Mars est bien aride, Vénus bien
brumeuse, la Lune bien calcinée, et incontestablement, la Terre offre de meilleures
possibilités de vie, au sens humain où nous l'entendons, sans doute en raison de sa position
orbitale exceptionnelle par rapport au soleil.
Or, nous croyons savoir, par les lois de l'expansion universelle, que les planètes
s'évadent tous les jours un peu plus du centre de notre système solaire, c'est-à-dire élargissent
sans cesse leur marche en spirale (1).
(1) On a avancé une foule de sottises à propos de la Grande Pyramide qui donnerait
dans ses mensurations le nombre it, la circonférence de la Terre, la distance de notre
planète au Soleil, etc. Eh bien, si la Grande Pyramide a donné la distance exacte de la
Terre au Soleil, il y a eu erreur initiale, car la Terre, en vertu des lois d'expansion
universelle, s'éloigne sans cesse du centre de notre système. En conséquence, elle est
actuellement plus loin du Soleil qu'à l'époque des Egyptiens antiques ! Ce chiffre exact
serait donc faux.
Ce fait implique qu'elles sont originairement parties de ce centre à des époques sans
doute différentes (théories de Louis Jacot) et qu'elles suivent (Mercure et Vénus) ou qu'elles
ont suivi (Mars, les Astéroïdes, Jupiter, etc.) l'orbite terrestre actuelle.
Il semble donc exister un temps et un point où elles sont, soit trop jeunes, soit trop
vieilles, la situation idéale étant celle occupée par la Terre.